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KAMOURASKA-L’ISLET

La mythique Seigneurie des Aulnaies

La Seigneurie des Aulnaies située dans le pittoresque village de Saint-Roch-des-Aulnaies à la limite de la MRC de L’Islet est un site historique d’importance majeure pour la Côte-du-Sud, mais également pour l’entièreté du Québec. Étant aux abords des rives du fleuve Saint-Laurent, cette seigneurie témoigne de l’histoire coloniale de la région et de l’importance des premiers établissements français en Amérique du Nord. Avec ses bâtiments historiques, ses jardins et son paysage champêtre, la seigneurie des Aulnaies attire chaque année des milliers de visiteurs en quête d’histoire et de charme rural.

JOSÉ SOUCY

L’histoire de la seigneurie remonte au 17e siècle (1656), il y a plus de 350 ans lorsqu’un vaste domaine au bord du fleuve Saint-Laurent était concédé par le gouvernement français de l’époque à l’illustre militaire et homme d’affaires Nicolas Juchereau, sieur de Saint-Denis. Havre idéal aux embarcations, l’endroit nommé par les Français « la Grande Anse », et par Premières Nations « Kamouraska », il devient la quatrième seigneurie concédée sur la côte sud, à l’est de Québec.

Au fil des ans, la seigneurie des Aulnaies est passée entre les mains de différents propriétaires, chacun contribuant à son développement et à son histoire. Cependant, c’est sous la direction de la famille Taschereau que la Seigneurie des Aulnaies a le plus prospéré, devenant un centre économique et social important dans la région du Bas-Saint-Laurent.  Amable Dionne, marchand et député devient en 1850 le premier seigneur à faire construire une résidence permanente dans la seigneurie. Alors que l’on doit à son fils l’aménagement du domaine avec des jardins floraux, des arbres fruitiers et d’ornementation.

La résidence seigneuriale des Aulnaies demeure au fil du temps un véritable joyau architectural. Construite en pierre, elle témoigne du raffinement et du savoir-faire des artisans de l’époque. Les visiteurs peuvent encore aujourd’hui admirer ses façades élégantes, ses toits mansardés et ses vastes pièces meublées avec des meubles d’époque.

Outre la résidence seigneuriale, la Seigneurie des Aulnaies abrite également plusieurs autres bâtiments historiques. Ces structures témoignent de l’importance de l’agriculture dans l’économie de la Nouvelle-France et de l’ingéniosité des premiers colons dans l’exploitation des ressources naturelles de la région. Les jardins de la seigneurie des Aulnaies sont également dignes d’intérêt. Inspirés des jardins à la française, ils offrent des promenades paisibles à travers des allées bordées d’arbres, des parterres de fleurs colorées et des fontaines élégantes. Les visiteurs peuvent déambuler à loisir dans ces jardins bien entretenus et s’imprégner de l’atmosphère sereine et élégante qui règne en ces lieux.

La résidence seigneuriale des Aulnaies demeure au fil du temps un véritable joyau architectural. Photo : Seigneurie des Aulnaies.

Le moulin
Érigé seulement à partir de 1739, le moulin à farine incarne l’obligation pour le seigneur, de construire un moulin au service de ses censitaires. Cette obligation s’appelle la banalité, d’où l’expression moulin banal. Troisième construction au même emplacement, l’actuel moulin (1842) transforme encore le grain aujourd’hui avec un mécanisme du XIXe siècle.

Par ailleurs, la Seigneurie possède la plus grande roue à godets au Québec, pesant plus de 11 tonnes. Sa construction et son installation auront coûté 500 000 $. De 1656 jusqu’à l’abolition du régime seigneurial en 1854, l’histoire de la seigneurie des Aulnaies raconte aussi celle, bien particulière, de toute une population habile et courageuse, ponctuée par les grands moments de l’histoire du Québec.